Pierre Ambrogiani est né en 1907 à Ajaccio. Il figure parmi les grands maîtres provençaux du temps moderne. Son génie se distingue par des toiles aux couleurs fauves et violentes qui peuvent être rattachés au mouvement expressionniste. Il n’est pas superflu de donner une biographie de l’artiste, pour mieux apprécier ses créations.
Pierre Ambrogiani, un grand maître de la peinture provençale
Né le 17 janvier 1907, Pierre Ambrogiani est une grande figure de la peinture contemporaine française. Au cours de 78 ans d’existence, l’artiste a fourni une production abondante estimée à plus de 1500 toiles, aussi magnifiques les unes que les autres. Il n’y a aucun amateur d’art, du moins en France, à qui le nom du peintre Pierre Ambrogiani n’est pas familier. Il est surtout connu pour ses tableaux de nature morte, pris d’assaut par une orgie de couleurs vives. Il est le portraitiste du midi provençal, en puisant son inspiration dans les paysages sublimes de la Méditerranée. Par ses toiles aux tons purs qui composent une vivante poésie de la couleur, on peut dire que Pierre Ambrogiani est un disciple fidèle de Paul Cézanne, d’Henri Matisse ou encore de Bernard Buffet.
Pierre Ambrogiani, un facteur devenu artiste peintre
Pierre Ambrogiani sort d’une humble famille qui a quitté la Corse pour vivre à Marseille. C’était en 1908. A l’âge de 12 ans, il fut préposé à une fonction de télégraphiste. Son talent pour le dessin et la gravure s’est réveillé, et le jeune marseillais s’est mis à peindre les fruits, les massifs de fleurs, les plages couronnées de garrigues et de pinèdes. En 1936, il s’est lié d’amitié avec André Malraux et Louis Aragon qui ont soutenu sa vocation artistique. En 1937, il délaisse son métier de facteur pour se dévouer corps et âme à la peinture. Il fut l’un des fondateurs de la première maison de culture régionale, avec Antoine Serra et François Diana, des peintres provençaux.
Pierre Ambrogiani, un peintre trois fois récompensé
Pierre Ambrogiani est aussi un brillant aquarelliste. Il a illustré de nombreuses œuvres littéraires dont Les bucoliques de Marcel Pagnol (1947) et Ma destinée s’achève à l’aube d’Alexandre Toursky (1958). Sa cote a particulièrement décollé avec les peintures de poissons et les paysages insolites de Provence, où il fait jaillir un contraste de couleurs violentes. Il a remporté le prix international de Menton (1951), et le concours des peintres témoins de leur temps (1967). L’année suivante, le prix Gemmail lui a décerné le titre de ²meilleur peintre de la lumière².
Fort de sa réputation, l’artiste n’a pas cessé de fournir un travail pictural prolifique, jusqu’en 1985, où il a rendu son dernier soupir.
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